Du point de vue étymologique, le mot prévenir vient du latin : prae+ venire, qui signifie « venir avant », précéder. Ceci suppose qu’il y a une menace dans l’avenir et qu’il faille évaluer, empêcher et décider. Il s’agit de l’ensemble de mesures visant non seulement à prévenir l’apparition de la maladie, comme la réduction des facteurs de risque, mais aussi à arrêter sa progression et à diminuer ses conséquences une fois qu’elle s’est déclarée. Le PPSSP travaillant dans des zones à forte potentialité épidémique organise dans ses activités et selon le besoin de sensibilisations relatives aux 04 types de prévention pour mettre les populations bénéficiaires à l’abri de tout danger de maladies. Rappelons ici selon I’OMS (1948), la prévention désigne « l’ensemble des mesures visant à éviter ou réduire le nombre, ou la gravité des maladies ou accidents ». Elle renvoie également à l’ensemble des mesures qui visent à réduire l’impact des problèmes de santé.
Ci-joints les différents types de prévention mis en place par le PPSSP asbl
1. La prévention primaire
Ce type de prévention se rapporte à l’ensemble d’actes destinés à diminuer l’incidence d’une maladie, donc à réduire l’apparition de nouveaux cas. Il s’agit aussi des actions préventives portées aux maladies ou troubles en visant les facteurs de risques et les conditions associées avec, ou qui causent une plus grande susceptibilité à des maladies spécifiques. Ici les actions que mènent le PPSSP asbl portent dans la plupart des cas sur les causes et les facteurs de risques. Exemple, le diabète de type 2 (une maladie liée à l’augmentation de la glycémie), la prévention primaire ici consiste à suivre une alimentation équilibrée et mener une activité physique régulière et éviter la sédentarité. Notons qu’à la fin que la prévention primaire a lieu en absence de maladie, avant qu’elle ne débute. Elle vise la cause ou les facteurs de risque.
2. La prévention secondaire
Ce deuxième type de prévention mis en place par le PPSSP asbl dans ses activités portesur tous les actes destinés à réduire la prévalence d’une maladie donc à réduire sa durée d’évolution. Elle renvoie également à l’arrêt ou le ralentissement du progrès de la maladie ou du trouble dès que possible avant qu’une intervention médicale soit nécessaire.
Signalons que ce type de prévention consiste à :
(i) gagner du temps sur l’évolution de la maladie ;
(ii) rendre le soin plus efficace car plus précoce ;
(iii) en pratique, elle est liéeau dépistage.
Pour l’exemple du diabète du type 2, la prévention secondaire revient à faire le dépistage en présence de facteurs de risque : mesure de la glycémie. Somme toute, la prévention secondaire a lieu pendant la phase de maladie au cours de la phase pré symptomatique jusqu’ au diagnostic.
3. Prévention tertiaire
Ce type de prévention comprend tous les actes destinés à diminuer la prévalence des incapacités chroniques ou des récidives (…) donc à réduire les invalidités fonctionnelles dues à la maladie. Il s’agit de la limitation des conséquences de la maladie (complications, invalidité, vie sociale), risques de récidive et aggravations. Elle se rapporte également à la diminution de l’avènement des rechutes d’une maladie chronique ou d’un trouble. Revenant sur notre exemple du diabète de type 2, la prévention tertiaire ici consiste à la surveillance de la glycémie (autocontrôles), à la prise en charge des autres facteurs de risque cardio-vasculaire, etc.
In fine, la prévention tertiaire a lieu pendant la phase clinique, en situation de décès, de guérison, ou de maladie chronique.
Auteur : Gabriel Moliso
Chef de département de Recherche et communication/PPSSP